samedi 14 septembre 2013

Sur les traces de Michael Jackson

Après s’être finalement rendues à Salvador (voir autre blogue ici), on devait attaquer la journée la plus chargée de notre voyage.

Au menu : visite de Pelhourino, cérémonie religieuse locale (voir «Cérémonie religieuse du popcorn… sans blague») et ENFIN mon match de soccer (lire «Le Dieu du soccer ne m’aime pas»).

Le petit village de Pelhourino – celui qui est dépeint comme dangereux  - semble tout à fait inoffensif de jour. On y retrouve un tas de petites maisons de toutes les couleurs, de magnifiques ruelles, des restaurants et plein d’artistes qui vendent des superbes toiles.
Un arrêt obligatoire dans ce quartier est évidemment le lieu du tournage du vidéoclip de Michael Jackson «They don’t care about us». Je plains d’ailleurs les employés de la minuscule boutique qui mène au fameux balcon où on peut se faire poser avec Michael. Parce que la chanson – qui n’est pas la meilleure du King de la pop. – joue EN BOUCLE.

Il suffit d’acheter n’importe quoi pour 2 R$ (à peu près 90 cents) et on peut monter sur le balcon.
Tout en passant par les mêmes escaliers que Michael. Mais entre l’escalier et le balcon, c’est quand même un peu «creepy»! 

Exagération à l'église


Dans cette ville plutôt pauvre, il est assez ironique de constater que dans une des églises (Igreja Sao Francisco), il y a – je vous le jure – 800 kilos de feuilles d’or sur les murs et au plafond. Ça, c’est 1764 livres d’or. Ou 28 219 oz. Au prix de l’or aujourd’hui, ça vaut plus de 35 millions $. On voit qu’ils ont vraiment eu les priorités à la bonne place lors de la construction…

Il y a deux choses qu’on souhaitait voir à Salvador, qui sont vraiment typiques à cette région. De la capoeira, de la danse inspirée des arts martiaux et de l’olodum, des percussions (que l’on retrouve dans le vidéoclip de Michael Jackson). On ne peut jamais vraiment savoir où on peut en voir, car c’est improvisé un peu partout dans la ville. Mais on a été chanceuses! On est d’abord tombées sur les danseurs par hasard. On leur a donné un peu d’argent pour pouvoir les prendre en photo et les filmer. Mais ils sont virés fous!!! Et ils nous ont fait «embarquer» dans le spectacle. On était tout à fait à l’aise…
 
Remarquez mon assurance quand il a décidé que je m’occuperais du tambourin…
Puis un peu plus loin, on a entendu les percussions que l’on espérait.

Faites trois vœux!


Il y a aussi une tradition avec des petits rubans. On les retrouve sur la clôture de cette église :
Mais on nous les met également au poignet – presque qu’on le veuille ou non! J’ai un peu «scrappé» le processus, parce que puisque mon portugais est pourri, je n’ai pas compris que je devais faire un vœu à chaque nœud (il y en a trois) que la fille me faisait. En fait, j’en ai fait un plus général à la toute fin quand j’ai compris le principe! Il faut ensuite attendre que le ruban se détache par lui-même et chaque vœu s’exaucera lorsque son nœud sera défait.

Comme je suis superstitieuse, j’ai eu ça au poignet une dizaine de jours!


Vite, à l'hôtel!


Tout se passait à merveille… jusqu’à la panne d’électricité généralisée. Ce n’était pas si grave, car il faisait encore clair dehors. Mais vers 17h, alors que le soleil commençait à se coucher (c’est l’hiver là-bas!) et que nous faisions les boutiques dans l’espoir de nous dénicher quelque chose de décent à porter à la cérémonie religieuse, une dame nous a prises à part, au fond de la boutique et nous a averties de retourner illico à notre hôtel. «Il fait noir, les gens rentrent chez eux parce qu’il n’y a pas d’électricité et les rues seront bientôt désertes. Ce sera dangereux. Surtout pour deux filles comme vous», nous a-t-elle dit sur un ton grave.

Comme si je n’avais pas encore assez peur, elle en a rajouté.

«Hier, j’ai vu deux gringos (mot un peu péjoratif pour désigner les Blancs en portugais), comme vous qui se sont fait attaquer et voler leur sacoche. Arrêtez de magasiner et retournez vite à l’hôtel!»

Oh qu’on l’a écoutée! La panne d’électricité frappait tout le nord-est du pays et a duré quelques heures. C’était interminable, surtout que tout le reste de notre soirée en dépendait. Sans électricité, dans une ville si «dangereuse» dans le noir, on aurait trouvé le temps long dans notre chambre d’hôtel!

Finalement, tout est revenu, et on a pu poursuivre notre soirée, en assistant à notre fameuse cérémonie du popcorn (je suis encore en train de m’en remettre) et notre match de soccer.

On est bonnes, on a réussi à tout faire ça en une journée, et sans se faire attaquer!

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