dimanche 2 avril 2017

Bonjour l'Islande! (et ses frais cachés)

Un long week-end en Islande, ça vous dirait? C’est ce que je me suis offert en ce début du mois d’avril!

Confession : je veux aller en Islande depuis que j’ai vu les images du voyage de Maripier et Grégoire à Occupation Double il y a des lunes de cela. Puis j’ai vu le fameux «billet à 99$» pour Reykjavik, offert par Wow Air. S’en sont suivis des tonnes de publications Facebook d’amis qui ont profité de ce deal. J’avoue que je n’aime pas tant faire les «voyages à la mode», mais bon, je ne m’en priverai pas pour cette raison non plus!

Depuis des mois donc, j’attends d’avoir quelques jours de congé collés pour m’exiler sur cette terre de glace.

Le moment est donc venu. Précisons tout de suite quelque chose sur le prix des billets. À 99$, c’est évidemment juste l’aller, à moins de vouloir refaire sa vie en plein milieu de l’océan, il faut aussi en acheter un pour revenir. Le prix total de mon billet aller-retour s’est donc élevé à 289$. Toute une aubaine! Mais bon, à cela, s’ajoute le prix pour les bagages – même si ce sont des bagages à main – et le siège. Pas dans le sens de «je me paie la traite et je vais en première classe». Non, juste un siège, point. Comme on ne peut passer le vol dans l’allée ou encore dans les toilettes, il faut aussi payer ça. Total de la deuxième facture : 132$. Je vous conseille fortement de les payer en ligne avant, car une fois à la porte, c’est comme les prix des spectacles dans un bar, ça double. Je m’en tire donc avec un billet aller-retour pour environ 420$.

On m’avait avertie par contre que j’allais devoir sortir le portefeuille et pas à peu près pour le reste. C’est vrai.

Les hôtels, c’est cher. La bouffe, c’est cher. Mais à date, ce qui me frustre le plus, c’est mon aventure automobile.

J’ai réservé en ligne une voiture pour mes cinq jours ici, et ça m’a coûté 212$. C’est raisonnable. Comme j’arrivais à 4h du matin – on a finalement atterri à 6h à cause du retard à Montréal –, j’ai réservé un hôtel – ou plutôt un lit dans un dortoir – pour aller dormir quelques heures et commencer ma journée du bon pied. Je ne pouvais prendre possession de la voiture qu’à partir de 9h de toute façon. Mon hôtel était à deux pas de l’aéroport. Mettons que j’ai été assez surprise de voir que ça me coûtait environ 60$ pour la course!!! Mais bon, après avoir dormi quatre heures avec comme son ambiant la voix d’une dame conne qui ne comprenait pas que c’était la nuit dans l’avion et qui parlait tellement fort que ça passait à travers mes bouchons, et les genoux dans le front vu le peu d’espace – et par peu je veux dire inexistant – entre mes jambes et le banc devant moi, le prix du taxi était le dernier de mes soucis.

J’étais aussi assez contente de réaliser que je suis arrivée tellement tard que tous les autres occupants du dortoir avaient déjà quitté. La petite princesse en moi était bien soulagée.

Après avoir récupéré quelques heures de sommeil, j’ai pris un autre taxi – à 35$ cette fois – pour me rendre à la compagnie de location de voitures.

La fille me demande une preuve que je suis assurée avec ma carte de crédit. Je lui montre et elle me dit : «Bon, puisque tu refuses notre couverture, je dois faire une préautorisation de 3548$ sur ta carte de crédit».

Elle a sûrement oublié une virgule quelque part, me dis-je, naïve.

- Non, c’est en dollars canadiens. C’est 3548$.
- Ça ne se peut pas, c’est beaucoup trop cher, voyons donc!
- C’est cher, en Islande, me répond-elle comme si c’était la chose la plus évidente au monde.

Bon, c’est ben l’fun tout ça, mais je n’ai pas cet espace sur ma carte de crédit. Elle me répond que dans ce cas, je dois payer des frais d’environ 350$, sinon elle ne me laisse pas partir avec la voiture. Nul besoin de vous expliquer mon niveau de frustration. Je l’obstine, en lui disant que je n’ai lu ça nulle part sur le contrat quand j’ai effectué la réservation.

Elle regarde le courriel, va tout en bas, clique sur «termes et conditions», ça mène à un autre site, où après avoir cherché de longues minutes, elle trouve cette «loi». J’ai beau lui expliquer que ça n’a aucun sens et que ce lien – sur qui, on va se le dire, personne ne clique – apparait dans le courriel de CONFIRMATION seulement, elle ne veut rien entendre. Et si je pars sans la voiture, elle ne me remboursera pas non plus. C’est pas mal ce qu’on pourrait appeler un «cul-de-sac». Pas le choix, je paie la pénalité de 350$, qui vient avec une franchise de 600$ en cas d’accident. Alors je vous dis ça de même, mais évitez rentalcars.com et la compagnie Green Motion…

Seule bonne nouvelle, j'ai loué un petit truc de WiFi portatif à la place du GPS. C’est un peu plus cher, mais rendu là…

Je pars donc avec ma Fiat Panda pour aller au célèbre Blue Lagoon. Autre conseil ici, réservez d’avance, car ça se remplit très rapidement. Là-bas, je relaxe dans le spa, je me mets de la bouette et des algues dans la face et je profite de mon drink inclus dans mon forfait. 

Mais comme je ne suis pas très «spa», j’ai fait le tour après un peu plus d’une heure. Après avoir marché sur ma boucle d’oreille – ouch! – et réalisé que se sécher les cheveux sans brosse est très douloureux, je reprends la route. 

Je remarque que mon WiFi portatif n’a plus de batterie. Merde, j’ai oublié de le fermer. Pas grave, j’ai le chargeur pour la voiture. Je le branche… aucun signe de vie. J’essaie mille et une manœuvres de réanimation : rien à faire. Ça ne va pas bien. Pas de WiFi, pas de GPS sur mon cell. Je retourne donc chez Green Motion, à une vingtaine de minutes de là (une chance que la route n'était pas compliquée!). On gosse pendant une demi-heure et je finis par repartir avec le même, qui a soudainement donné signe de vie.

Évidemment, ça n’a pas duré. La dame m’avait dit d’aller à leur succursale de Reykjavík si le problème revenait. Seul hic, je n’ai pas de WiFi pour programmer l’adresse. Je finis par trouver une station-service et trouve l’endroit. Une fois devant la porte, à 15h45, je me cogne le nez sur un commerce fermé. What? Pas contente, la fille. Je téléphone au numéro dans la porte et le gars qui me répond n’a visiblement pas envie de travailler un samedi. «Je ne pourrais pas être là avant une demi-heure et je n’en ai pas d’autres de toute façon». Je lui dis que je l’attends quand même, qu'il devra trouver une solution. Il me texte même après quelques minutes «Tu réalises que si tu le branches à l’hôtel, il va ensuite te durer toute la journée?» Quel épais. 

Au bout de 40 minutes, un homme arrive. Je lui demande si c’est à lui que j’ai parlé et il me répond que non, il est passé au bureau par hasard. Une quinzaine de minutes plus tard, je n’avais toujours pas réglé mon problème de chargement, mais au moins j’avais un GPS.


Sauf que j’avais déjà perdu de précieuses heures à Reykjavík… 
Mais bon, le reste de la journée s’est mieux déroulé (sauf pour l’hôtel, mais ce sera pour un autre billet) et j’ai trouvé un petit restaurant près du vieux port – pas évident de trouver quelque chose dans le quartier des fish and chips quand on ne mange pas de poisson… – qui sert de succulents ramens. Ça s’appelle Ramen Momo. C’est petit, sympathique, excellent! Je devrai me retenir pour ne pas y retourner chaque jour!

1 commentaire:

  1. il faut TOUJOURS éviter rentalcars en tout temps dans tout le monde entier ahah

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