mercredi 2 mars 2016

Escale à Doha et compliment douteux

Ça y est. Mon aventure africaine est officiellement commencée!

Avant de me rendre à ma destination finale, qui est Cape Town en Afrique du Sud, j’ai volontairement pris une très longue escale à Doha, au Qatar, pour visiter cette ville. Après tout, quand aurai-je la chance de le faire à nouveau?

Donc après un long vol de 12 heures qui faisait la liaison entre Philadelphie et Doha (le genre de trajet aérien que je n’aurais jamais pensé faire dans ma vie!) et au cours duquel je n’ai absolument pas réussi à dormir – trop de choses en tête, il faut croire – je suis arrivée à Doha.

Au début, j’avais fait des petites recherches et j’avais vu que l’aéroport offrait des visites guidées de la ville gratuitement aux voyageurs qui faisaient une escale de sept heures ou plus. J’avais prévu faire ça, mais ça ne durait que deux heures et finalement, grâce à Facebook, j’ai découvert que l’ami d’une amie venait d’emménager à Doha et donc c’est lui qui m’a servi de guide une bonne partie de la journée.

Problème vestimentaire


Mon premier constat en arrivant à l’aéroport : «Eh merde. Je suis au Moyen-Orient». C’est quoi le problème? C’est que qui dit Moyen-Orient dit aussi «fille plus habillée qu’en Amérique du Nord», mettons. Et moi, je n’ai pensé qu’à la température en faisant ma mini valise qui me servirait là-bas. Des trucs pour me changer et prendre une douche, c’est pas mal tout ce que j’ai mis dedans. Donc, je n’avais qu’une paire de shorts et une camisole. Et une paire de leggings que j’avais juste hâte d’enlever après avoir passer tout ce temps en avion dedans. Bravo, championne.

Heureusement, une histoire de lavage pas sec parce que fait trop rapidement avant de partir de Montréal a fait en sorte que j’ai aussi mis deux paires de jeans dans ce bagage à main. Une maudite chance. Parce qu’à mon arrivée, j’ai demandé à mon nouvel ami Efram si je devais m’habiller «en long» pour ne pas avoir de problème. Il m’a confirmé que tant que ça m’arrivait sous les genoux, c’était correct. Merde. Alors malgré les 25 degrés et le gros soleil, je n’ai eu d’autre choix que de porter mes jeans. Pour le haut, il fallait bien que j’aie avec moi la seule camisole qui était légèrement décolletée que j’avais dans tous mes bagages. On voit ce que ça donne quand on fait ses bagages à la dernière minute! Seul point positif, elle n’était pas à bretelles spaghetti (des mini bretelles pour les gars qui ne portent pas ça ;) ).

Je suis donc partie de chez mon ami, qui était parti travailler, beaucoup plus tard que ce que j’aurais voulu. Disons que ma sieste s’est vraiment étirée… J’ai dû «snoozer» une bonne vingtaine de fois. Je n’avais pas d’argent qatari, alors Efram m’avait dit qu’il y avait un café au coin de la rue, avec le wifi et un guichet ATM. C’est donc vers là que je me suis dirigée. Après m’être fait klaxonnée plusieurs fois – et m’être sentie super mal à l’aise dans mes vêtements, il va sans dire! – je suis enfin arrivée au café. Premier guichet : hors service. Pas grave, il y en a un deuxième. J’y insère ma carte; il ne la reconnaît même pas. Il n’y a rien à faire. Je retourne au café et me commande un sandwich. C’était la seule façon d’avoir le code du wifi. Je demande si je peux payer avec ma carte de crédit et on me répond : «Notre machine est brisée. C’est comptant seulement». Arghhhh. On laisse faire la sandwich.

Après avoir demandé à trop de gens qui n’avaient aucune espèce d’idée où trouver un foutu guichet fonctionnel, j’ai arpenté cette rue très «locale» avec une tonne de magasins douteux – dont à peu près 231 qui réparaient des cellulaires. Je trouve un bureau de change. C’est parfait, ça! La dame me dit qu’il faut de l’argent comptant pour pouvoir changer, mais qu’il y avait un guichet à la porte suivante. Et devinez quoi? Il ne fonctionnait pas avec ma carte celui-là non plus! Oh que je commençais à être découragée.

J’ai dû marcher finalement quelques kilomètres avant d’en croiser un quatrième qui, Dieu merci, m’a permis d’enfin avoir de l’argent sur moi. Avec tout ça, je n’avais pas mangé. Mais je n’avais plus vraiment le temps de le faire. Il fallait que je me dirige rapidement vers l’arrêt d’autobus de type hop-on hop-off pour ma visite guidée. J’ai donc réussi à attraper rapidement un taxi – et à le convaincre de partir le «meter» comme m’avait dit de le faire mon ami.

Arrivée à Souq Waqif, un genre de marché, la dame du bus me dit que le prochain passe dans 25 minutes. J’ai donc le temps d’aller voir un peu ce qui se passe à l’intérieur. Le problème, c’est que pendant environ deux heures l’après-midi, tout est fermé. Je ne sais pas si c’était l’heure de la sieste (comme on peut voir un homme dormir paisiblement ici) :
Ou encore parce que c’était l’heure de la prière. Mais tout ce qui était ouvert, c’était les animaleries. Comment les décrire… C’est exactement comme chez nous, mais avec environ 100x plus d’animaux par cage. Et on m’a dit qu’on pouvait y trouver à peu près n’importe quel animal. Ça ne m’aurait même pas étonnée si j’avais pu repartir de là avec une tortue Galápagos ou même un tigre blanc…
 

Merci pour le… «compliment»!?


En me dirigeant à nouveau vers l’arrêt de bus, un gars m’a abordée alors que je prenais en photo cette scène digne d’un film de Hitchcock.
En mode flirt pas du tout subtil, il m’a rapidement dit que j’étais une «beautiful white girl». Eh ben. C’est le fun que tu précises ma couleur, mais je ne sais pas trop comment réagir. Alors j’ai juste ri et répété ces paroles, tout en continuant à marcher. Mais il était collant et m’a suivie jusqu’à ce que je dise que je devais aller prendre le bus.

- Est-ce que je peux avoir ton numéro de téléphone?
- Euh, non. De toute façon, même si je te le donnais, il ne fonctionne pas ici!

Oh qu’il était déçu. Mais bon, on s’entend que peu importe le coût des forfaits, ça en prend plus qu’un «t’es une belle fille blanche» pour avoir mon numéro!

Il était déjà plus de 16h et je n’avais même pas commencé mon tour d’autobus. C’est ce qu’on appelle un léger retard sur l’horaire. Mais bon, je me suis juste rapidement adaptée à leur mode de vie, car la ponctualité ne fait pas du tout partie de leurs mœurs à ce qu’on m’a dit! Je vous en donnerai quelques exemples dans mon prochain billet, car celui-ci commence à être un peu long!
Au programme la prochaine fois, je vous ferai visiter virtuellement Doha, avec en prime, quelques «fun facts».


À bientôt!

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