vendredi 22 août 2014

Moi pis les aéroports... *soupir* et cours $$$ 101

Je suis maintenant rendue à… Winnipeg! Wouhou! (Non, mon excitation ne s’est pas dissipée depuis mon départ de Montréal!)

Mais comme les aéroports et moi avons souvent des «malentendus», j’ai bien failli ne pas me rendre. Non pas que je suis arrivée trop à la dernière minute comme je l’avais fait à Rio de Janeiro ou encore à Londres (deux fois plutôt qu’une dans ce cas-ci!), car j’étais à l’aéroport à 4h30 jeudi matin! Oh my God, c’est tôt. 

Le problème, c’est plutôt mon absence passagère de sens de l’orientation, de mémoire à court terme et de bon jugement.

Je vous explique. Je fais valider ma carte d’embarquement et la préposée me dit : «tout au fond, en bas des escaliers». Directives assez claires, pourtant. Donc j’arrive au bout du couloir et il y a trois options. La première, il y a un petit papier inscrit Calgary avec un numéro de vol. Good, ce n’est pas là. Ensuite, je me retrouve face à des escaliers (pas mal comme dans la description de la dame!) et un couloir à droite qui descend. Ne me demandez pas ce qui s’est passé dans ma tête, mais ma réflexion a été : «Ah, ça doit être la descente pour ceux qui ont des valises lourdes et/ou les fauteuils roulants et les carrosses pour enfants.» J’ai dû être influencée par la petite famille que je suivais, qui a emprunté ce couloir.

À un moment, j’ai comme eu un doute. Et si cette petite famille n’allait PAS à Winnipeg? Mais j’étais trop gênée pour lui demander. J’ai donc mis un pied dans l’avion, avec  le sentiment de plus en plus fort de ne pas du tout être au bon endroit. Je demande donc à l’agente de bord. «Scuse me, where are you going?» Et la réponse fut : «Toronto».

Oh shit! (Si au moins ç’avait été une destination exotique!)

J’ai remonté assez rapidement le couloir, tout en prenant soin d’afficher un air «j’ai oublié quelque chose en haut, c’est pourquoi je suis à contresens…» pour ensuite entendre au loin, à quelques pas des escaliers «Est-ce que je ferme cette porte?». Noooonnn!! Cette porte, c’est celle qui donnait sur les escaliers. Je l’ai franchie juste à temps. Arrivée en bas, à l’extérieur, j’avais encore le choix entre deux ou trois avions. Petit moment de panique, car le décollage était prévu environ 10 minutes plus tard. Une dame est venue me joindre, je n’ai absolument RIEN compris de ce qu’elle m’a dit parce qu’elle était enterrée par des moteurs d’avion qui rugissaient de toutes parts, mais quand elle a pris ma valise et s’est mise à courir, j’ai compris et je l’ai suivie!

Tout ça pour arriver à la course dans l’avion, m’asseoir et… attendre. Et attendre encore. Un autre passager s’était trompé d’avion et ils le cherchaient! Heureusement, ce n’était pas moi.

Cours de monnaie 101


Donc, je suis maintenant au Manitoba! Pour ma première journée (sur deux), j’ai décidé d’aller visiter la Monnaie royale canadienne! C’est une belle suite au musée sur la GRC, que j’avais visité la veille.
J’avais déjà visité les installations à Ottawa, mais je n’en ai qu’un vague souvenir. À Ottawa, c’est là où il font les pièces de collection et je me souviens avoir été déçue de ne pas être là où on fabriquait la «vraie» monnaie. C’est maintenant chose faite! Toute la monnaie que vous voyez au Canada (et dans plus de 75 autres pays – il y a d’ailleurs 54 drapeaux les représentant à l’extérieur) est fabriquée ici, à Winnipeg.
Voici ce que j’ai retenu d’intéressant, en vrac :
  • La sculpture de la pièce maîtresse se fait maintenant par ordinateur (les retouches sont ensuite faites à la main) et ça nécessite deux semaines de travail
  • Il n’existe qu’un seul exemplaire de la pièce maîtresse, pour évidemment éviter la contrefaçon. S’ils doivent en refaire une, ils détruisent l’originale.
  • C’est pour cette raison que nous avons un canard sur les pièces de 1$’ alors qu’à l’origine, ça devait être des explorateurs en canot. Mais le moule ne s’est jamais rendu à Winnipeg, alors ils sont passés au plan B, le désormais célèbre «looney».
  • Si le cœur leur en dit, ils peuvent fabriquer jusqu’à 20 millions de pièces en une journée, mais ils en font généralement 10 à 20 fois moins que ça.
  • Par année, c’est tout de même 4 milliards de pièces, dont 90% sont destinées à d’autres pays.
  • L’ours sur les pièces de 2$ s’appelle Churchill. Eh ben.
  • Les pièces sont faites d’acier. On coupe des petits ronds et ça donne ça (la mauvaise qualité de la photo est due au fait que... je n'avais pas le droit de la prendre!) :


  • Ensuite, ils mettent une couche de nickel, une de cuivre et une autre de nickel pour les pièces argentées et de laiton pour les pièces jaunes. Mais les couches sont tellement minces (1/10 d’une feuille de papier), alors pas nécessaire de les scier en deux pour voir ce que ça donne!
  • Pour graver la pièce, c’est un coup d’une pression de 200 tonnes qui est donné en même temps de chaque côté. C’est d’ailleurs cette pression qui scelle les deux pièces pour faire le 2$.
  • Savez-vous pourquoi chaque pièce a un rebord? Oui, ça aide à l’identification, mais c’est surtout pour protéger l’image quand on compte nos pièces sur le coin de la table! De cette façon, l’image ne touche jamais ladite table! Ça prolonge la durée de vie des pièces, qui passe de 10 à 25 ans.
  • Quand les pièces reviennent et qu’elles doivent être démolies, elles ressortent de la machine avec des airs de chips Ruffles :

En terminant, j’ai soulevé un lingot d’or, d’une valeur de près d’un demi-million de dollars! Ça pèse 23 lb et évidemment, ça vient avec une chaîne… et un gardien de sécurité!

Mention honorable


J’ai oublié d’écrire hier que mon chauffeur de taxi à Regina m’a bien fait rire lorsqu’il m’a parlé du sport à Montréal. «Ici, on n’a que le football. Vous, vous avez aussi du football, mais aussi des sports professionnels, comme le baseball! » C’est là qu’il a appris que les Expos avaient déménagé. J’espère qu’il n’est pas trop abattu.

Et j’ai enfin vu des champs!
Voilà!

Demain, je visite la ville! (Ah et je travaille aussi, quand même!)

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