samedi 12 juillet 2014

Les coulisses de Roland-Garros

Que font deux grandes fans de tennis à Paris? Elles vont visiter le stade Roland-Garros, évidemment!

Ce qui est cool avec les visites guidées comme celle que nous avons faite, c’est qu’on en apprend beaucoup plus que lorsque l’on va voir un match. Et on visite les coulisses! Je vous offre donc à mon tour cette visite, mais en version virtuelle!
Tout d’abord, c’est en raison d’une victoire de la France en Coupe Davis (la compétition annuelle par pays au tennis) que le Stade Roland-Garros a été construit et donc, que la France a éventuellement eu un tournoi du Grand chelem.

La France, menée par les «quatre mousquetaires» René Lacoste, Henri Cochet, Jean Borotra et Jacques Brugnon, a remporté les grands honneurs en 1927 à Philadelphie et selon le règlement de l’époque, le pays devait gagnant accueillir la Coupe Davis l’année suivante. Ils ont donc construit le stade Roland-Garros en moins d’un an!

C’est d’ailleurs en leur honneur que la coupe remise au gagnant en simple masculin s’appelle la coupe des Mousquetaires.

Pourquoi le stade s’appelle-t-il Roland-Garros, alors que ce dernier n’a jamais joué au tennis? C’est que le stade a été construit sur un terrain de rugby et Garros était un joueur qui était également soldat et il est mort à la guerre.

Vous connaissez la compagnie Lacoste? C’est Henri Lacoste, mentionné ci-haut, qui l’a lancée. Le logo, un crocodile, représente son surnom alors qu’il jouait.

Passons maintenant au tournoi. Comme c’est un des quatre tournois majeurs au tennis, il est très populaire. Cette année, il y avait environ 1500 journalistes, provenant de 80 pays!

On a pu visiter la salle de conférence de presse et faire semblant de donner notre propre conférence de presse :
Non mais, avouez qu’on a l’air totalement crédible! Ça, c’était la salle de conférence pour les gagnants. Les perdants doivent aller dans cette autre salle, moins bien éclairée, mettons.
Gageons qu’un journaliste pas très informé ne connaissait pas cette règle lorsqu’il y a interviewé Nicolas Mahut, en mai dernier, après sa défaite alors qu’il l’a félicité… Pour ceux qui n’ont pas assisté à ce malaise, voici la vidéo :

Les joueurs sont obligés de répondre aux questions des journalistes après leur match, si les médias en ont fait la demande. S’ils ne le font pas, ils ont une grosse amende. Le dernier à avoir refusé? André Agassi en 2002. Ça lui avait coûté 25 000$ (très peu pour lui, on s'entend!).  L’amende minimum est de 5000$ et elle va selon le classement du joueur.

On a visité les coulisses, et en se rendant aux vestiaires, on passe par un escalier et un passage où les joueurs ont laissé leur autographe avant leur match. On n’a pas trouvé celles de Milos Raonic ou d’Eugenie Bouchard, car cette tradition a pris fin en 2010. Je n'ai pas entendu la raison, mais je gagerais sur le fait... qu'il n'y a plus de place!
Dans le vestiaire, on a pu voir le casier de Rafael Nadal, qui prend toujours le même depuis sa première victoire (il a gagné le tournoi pour la neuvième fois en 2014), le numéro 159.
Les autres joueurs changent, et Roger Federer a notamment pris le 11 en 2011, le 12 en 2012, mais la guide ne savait pas s’il avait pris le 13 en 2013 ou s’il était superstitieux.

Les joueurs sont très gâtés, avec de grands sofas, des télés, des jeux de société, mais les joueurs du top 10, eux, ont une salle où ils sont les seuls à pouvoir aller (voir la petite porte). Légère discrimination ici!
 

Les temps changent…

C’est fascinant de voir comment étaient habillés les joueurs au début du siècle dernier. Je ne comprends absolument pas comment ils faisaient pour jouer au tennis. Jugez-en par vous-mêmes, voici la gagnante de 1904, 1905, 1906 et 1908, avec son ensemble «sportif» :
C’est Suzanne Lenglen (une Française qui est devenue championne du monde à 15 ans et qui a gagné Roland-Garros à plusieurs reprises – six fois en simple, six fois en double et sept fois en mixte – et qui donne maintenant son nom au court no 2 et à la coupe remise à la gagnante du simple féminin) qui a révolutionné l’uniforme des filles. Elle a joué de 1914 à 1926 et elle a commencé à jouer avec une jupe plus courte, un chandail et a été la première à mettre un bandeau dans ses cheveux.

Les dames qui jouaient avant elles doivent se retourner dans leur tombe en voyant les vêtements portés par les joueuses de la WTA de nos jours!

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