samedi 7 décembre 2013

Géographie douteuse, déception féline et NBA

Toujours dans l’optique de visiter le plus de stades et d’amphithéâtres sportifs professionnels, j’ai décidé d’aller à Washington avec mon amie Jennyfer.

On partait le samedi matin très tôt et on avait un match de la NBA le soir même et un autre de la NFL le dimanche soir. Ça nous donnait deux journées pour visiter la ville. Du moins, c’est ce qu’on pensait.
On a pris la route vers 7h30 et le GPS (elle s’appelle Jocelyne II) nous indiquait qu’on serait à l’hôtel vers 17h.

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La route allait bien, la température était belle et on n’a pas eu trop d’attente aux douanes. La joie. Ou le calme avant la tempête…

La chasse aux chats


Jenny n’était jamais allée dans ce coin, alors quand on est passées dans la région de Catskill, je lui ai proposé d’arrêter dans le village du même nom. Pourquoi? Parce que j’y étais allée une fois et j’avais été un peu traumatisée par toutes les statues géantes de chats multicolores un peu partout dans les vitrines de la rue principale.

En voici quelques exemples qui datent de mars 2010.

Sauf que cette fois, aucune trace de chat! Quelle déception! Je me dis qu’ils avaient peut-être réalisé que c’était un peu bizarre et qu’ils avaient tout enlevé. Mais j’ai quand même voulu arrêter un passant pour en avoir le cœur net.

Il a eu un petit sourire en coin lorsque je lui ai demandé où étaient les chats. Sa réponse? Ils viennent d’être vendus. Ils sont faits au début de l’été, exposés pendant des mois et vendus aux enchères à l’automne. Ahhhh, tout s’explique! C’est donc un rendez-vous manqué pour les chats. On se reprendra à l’été!

J’ai aussi proposé d’arrêter quelques instants à Baltimore, qui était sur notre chemin. J’avais vraiment été charmée par cette ville dans le même voyage quatre ans plus tôt.
 
L’idée était bonne jusqu’à ce qu’on soit prises dans la circulation. Mais tellement dense! Du gros trafic. Et pas juste une fois. Retard de 30 minutes par-ci, pare-chocs à pare-chocs pendant 1h par-là. Si bien que je commençais à paniquer pour le début du match de basket. Parce qu’évidemment, il fallait qu’on tombe un des rares matchs prévus à 19h de la saison. Habituellement, les rencontres commencent à 20h, minimum!

Donc l’heure d’arrivée sur le GPS était de plus en plus tard. Nul besoin de dire que Baltimore a pris le bord. On s’est dit «bon, au pire on rate le début du match». Puis «Ishhh on va peut-être arriver à la mi-temps»…Le hic, c’est qu’il fallait passer par l’hôtel et arrêter chercher nos billets (c’est de ma faute, j’ai HORREUR des billets électroniques, je trouve ça laid). Enfin arrivées à l’hôtel, je regarde sur mon cellulaire et je constate qu’il reste un peu plus de cinq minutes… au troisième quart!

Alors la course contre la montre commence. On court vers un taxi, en essayant de convaincre le chauffeur qu’on est pressées et que c’est une urgence.

Il nous dépose au Verizon Center, où l’on réalise rapidement qu’on n’est pas du tout du bon côté de l’aréna. Et là on se met à courir (confession, j’ai des UGG’s l’hiver… c’est chaud, mais ZÉRO pratique pour courir). Après avoir fait une autre constatation – je ne suis pas en forme! –, on trouve enfin la billetterie. Je savais qu’il restait à peu près un quart (12 minutes de jeu). Je n’étais pas trop de bonne humeur. Évidemment, la dame de la billetterie, qui avait sûrement d’autres qualités, mais pas la vitesse, m’a demandé ma carte de crédit. Acheteuse compulsive que je suis, j’en ai plus qu’une et je ne me souvenais plus du tout avec laquelle j’avais payé les billets. Je les sors donc toutes. Pendant ce temps, la dame (qui était un travesti, selon Jenny) pense que c’est le bon moment pour jaser de nos vies. On lui avait gentiment dit de se dépêcher, car on venait de faire plus de 12 heures de route et qu’on voulait voir la fin du match. Elle nous a donc demandé d’où on arrivait comme ça.

Montreal.
- Montreal? répondit-elle avec un regard interrogateur.
- Yeah, dis-je sans vouloir poursuivre la conversation, car sans trop vouloir juger, elle ne semblait pas avoir la capacité de faire deux choses en même temps.
- You drove all the way from Montreal to see this game? dit-elle en nous jugeant sans gêne.
- Yeah.
- Montreal... It’s in Oregon, no?
Silence.
- Euh no... Montreal, Quebec. Canada...

Juste pour vous situer, l’État de l’Oregon est à un peu plus de 4000 km de Washington D.C. Je ne sais pas ce que cette dame conduit, mais sa voiture va vite en maudit si elle peut faire ça en 12 heures!

Après avoir récupéré nos billets et s’être butées à un agent de sécurité zélé qui parlait au rythme de cinq mots/minutes (il ne voulait pas nous laisser passer la petite corde et nous a fait sortir dehors pour rentrer… une dizaine de pieds plus loin), on passe la «vraie» sécurité. Ils riaient de nous, parce qu’ils nous ont vu courir comme des mini Usain Bolt et qu’il ne restait que quelques minutes à la rencontre. Alors le gardien, «comique», a commencé à me faire vider ma sacoche avant d’éclater de rire en disant «just kidding!». Heille le grand, mauvais timing, je ne te trouve pas drôle du tout!

Autre course pour se rendre à nos bancs (on a pris les premiers qui étaient libres en sortant des escaliers!) et on a pu s’asseoir, tranquillement, pour profiter d’un gros 11 minutes de jeu.

FAIL sur toute la ligne, finalement. 

Le match en bref


Les Wizards ont gagné, fin de mon résumé!

Moment cocasse dans le match, lors des lancers francs de l’équipe adverse, on affichait au tableau une promotion nous donnant droit à quelque chose de gratuit dans un restaurant de la région si le joueur ratait ses trois lancers. «Alors, criez pour le déranger», pouvait-on y lire.

On a passé presque plus de temps dans la boutique souvenirs qu’à nos bancs en fin de soirée. Grâce au Black Friday (la veille), on avait droit à un méga rabais!

Meilleure. Salsa. Ever.


On était AF-FA-MÉES. Vraiment. On a d'abord fait du lèche-vitrine au It’sugar (mon magasin de bonbons préféré) et résisté à la barre de chocolat Reese’s format géant de 2 lb (gros self control de ma part ceux qui me connaissent comprendront!).
Puis on a trouvé un excellent restaurant rapide mexicain – Lime Fresh Mexican Grill –, où il y avait entre autres un bar à salsa.
Celle aux ananas est sans aucun doute la MEILLEURE que j’ai mangée de toute ma vie. J’en rêve encore.

On aurait bien aimé aller prendre un verre, mais après toute cette route  et cette course, on est tombées au combat dès notre arrivée à l’hôtel. Le nightlife jetset de Washington, ce sera pour une autre fois!

En terminant, on a vu des dizaines de ces pancartes sur l’autoroute. Une bonne idée quand même!

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